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de l’ancienne médecine.

mal n’est produit par un bain et un exercice, pas plus qu’il ne l’est par toute autre chose, par la réplétion, par tel ou tel aliment. Celui donc qui ne connaîtra pas comment chacune de ces choses se comporte à l’égard de l’homme, n’en connaîtra ni les effets ni l’usage convenable.

22. Selon moi, le médecin doit en outre savoir quelles maladies dérivent des puissances et des figures. Que veux-je dire par là ? J’appelle puissances les propriétés extrêmes et les forces des humeurs, j’appelle figures la conformation des organes qui sont dans le corps. Les uns sont creux, et, de larges, ils vont en se rétrécissant ; les autres sont déployés ; d’autres, solides et arrondis ; quelques-uns, larges et suspendus ; d’autres étendus ; d’autres larges, d’autres denses ; d’autres mous et pleins de sucs ; d’autres spongieux et lâches. Maintenant, s’il s’agit d’attirer des liquides hors du reste du corps, lesquels des organes creux et déployés, ou solides et ronds, ou creux et de larges devenant étroits, lesquels, dis-je, auront la plus grande puissance ? Pour moi, je pense que ce sont ceux qui, étant creux et larges, vont en se rétrécissant. On en peut juger par ce qui est visible au dehors : la bouche ouverte, vous n’aspirerez aucun liquide ; mais rapprochez