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appendice à l’introduction.

explications, et même sans un alinéa. Néanmoins je ne puis m’empêcher de témoigner ici ma reconnaissance pour ce vieil éditeur d’Hippocrate. C’est dans son livre que je me suis familiarisé avec la lecture de l’auteur dont j’ai entrepris de publier une nouvelle traduction ; et dans les longues pages de Cornarius, dépourvues d’alinéas, et à lignes serrées, je n’ai plus vu que la commodité de parcourir rapidement les livres d’Hippocrate, de loger mieux dans ma mémoire la place des passages importants, et d’abréger ainsi mes recherches. C’est pour cela que j’ai toujours cité, dans mon Introduction, l’édition de Froben.


Hippocratis Coi medicorum omnium facile principis opera quæ exstant omnia, Jano Cornario medico physico interprete. Venet. 1545, in-8o ap. I. Gryphium.

Cornarius avait promis de publier, outre sa traduction latine, des commentaires sur tous les écrits hippocratiques ; une foule de raisons qu’il expose dans sa préface ne lui en laissèrent pas le temps. Mais, pour ne pas manquer tout-à-fait à sa promesse, il relut attentivement sa traduction, et la compara avec les notes de trois manuscrits sur lesquels l’édition de Bâle avait été faite ; il recommande aux lecteurs de ne pas être surpris s’ils remarquent quelque différence entre sa version et certains textes ou imprimés ou manuscrits, attendu qu’il ne s’est décidé à adopter tel ou tel sens qu’après un examen réfléchi, et une soigneuse comparaison des matériaux qu’il avait à sa disposition.

Cette traduction latine a joui d’un assez grand succès, et elle a été réimprimée plusieurs fois. Cependant elle est fort inférieure à celle de Foes, et Triller l’a accusée de renfermer un très grand nombre de fautes. M. Struve, très savant philologue allemand, en a cité quelques-unes ; je rapporte ici ce qu’il dit, de préférence aux exemples que j’aurais pu en recueillir moi-même.

« Hipp. de med. t. 1, p. 48. Lind. : Ἐπιπροσθεῖν οὖν συμβαίνει τὴν ἐντεῦθεν ἑλκομένην νοτίδα τῷ ξυναγομένῳ ἰχῶρι. Cornarius : Contingit igitur humiditatem inde detractam opponi collecto inferne sub cucurbita seroso humori ; atque sic ferè Foesius, quasi ἐπιπροσθεῖν esset ab ἐπιπροστίθημι. Verte : quo fil ut inde collectus