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vie d’hippocrate

de Cos, que sa généalogie. Sur ce point elles sont dignes de beaucoup de confance, au moins dans ce qui est relatif à l’époque de la naissance d’Hippocrate. Car il était astronome, chronologiste, et trouvait, à la grande bibliothèque d’Alexandrie, une foule de documents depuis long-temps anéantis.

Histomaque, qui avait composé un traité[1] en plusieurs livres sur la secte d’Hippocrate, est un médecin du reste ignoré qui est peut-être le même que celui qu’Érotien appelle Ischomaque.

Andréas de Caryste est un médecin plus connu, attaché à la secte hérophilienne, et qui entr’autres ouvrages en avait composé un sur la tradition médicale[2]. Il y donnait quelques détails sur Hippocrate, dont il cherchait à ternir la mémoire ; mais son témoignage est trop éloigné du temps de ce médecin pour avoir une valeur intrinsèque.

Il y a eu plusieurs médecins du nom de Soranus. Il est incertain si Soranus d’Éphèse, qui vécut sous Trajan, a écrit quelque chose sur Hippocrate. Un autre Soranus d’Éphèse, plus récent que le précédent, avait écrit la biographie des médecins ; et c’est de lui que Tzetzès dit avoir emprunté les détails qu’il donne sur Hippocrate. La biographie que nous possédons sous le nom de Soranus, cite un troisième Soranus, qui était de Cos, et qui avait fouillé les bibliothèques de cette île pour recueillir des renseignements sur Hippocrate ; c’est la seule mention que je connaisse d’un Soranus de Cos. Enfin Suidas cite encore un autre Soranus qui était de Cilicie et sur lequel on n’a aucun détail. Le témoignage de Soranus est trop récent pour avoir en soi quelque authenticité.

  1. Περὶ τῆς Ἱπποκράτους αἱρέσεως.
  2. Περὶ τῆς ἰαατρικῆς γενεαλογίας