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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

collection actuelle le renferme, à part quelques lacunes et quelques dérangements dans la distribution. Mais il s’y trouve, en outre plusieurs livres tels que ceux sur les Jours critiques, sur l’Anatomie, sur la Dentition, etc., dont nulle mention n’est faite ni dans les commentateurs alexandrins, ni dans Érotien, ni dans Galien. Ces livres sont ou des fragments d’ouvrages perdus d’auteurs ignorés, ou une réunion de passages pris dans d’autres livres hippocratiques.

L’emprunt au livre des Semaines que je viens de signaler dans le livre des Jours critiques, n’est pas le seul qui se trouve, sans qu’aucun éditeur s’en soit encore douté, dans la Collection hippocratique. Les Aphorismes sont terminés par une huitième section que l’on désigne dans les éditions sous le nom d’Aphorismes faux. Galien, en mettant fin à son commentaire, qui s’arrête au dernier aphorisme de la septième section, dit : « Cet aphorisme est le dernier dans la plupart des manuscrits, mais certains exemplaires contiennent quelques aphorismes de plus (T. v, p. 329, Éd. Bas.). » Ces aphorismes, signalés par Galien, font partie de la huitième section ; le reste est pris dans le traité des Semaines, ainsi que je vais le montrer. En voici la traduction :

« 1o Il faut faire les observations suivantes pour savoir quand un malade doit succomber ou vivre.

2o Le froid et la rétraction du testicule droit sont des signes funestes.

3o Les ongles livides, les doigts des mains et des pieds, froids, rétractés ou relâchés, annoncent que la mort est prochaine.

4o Les lèvres livides, pendantes, renversées, froides, sont d’un fâcheux augure.

5o Le vertige, la crainte de la lumière, une somnolence