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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

pensent que le livre d’Hippocrate auquel le philosophe athénien fait allusion, est perdu, et l’est depuis une époque antérieure à Galien. Cette discussion est de la plus haute importance dans l’histoire littéraire d’Hippocrate ; en effet, il s’agit, dans la liste fort restreinte des écrits authentiques, de retrouver un traité dont Platon a invoqué l’autorité.

Galien a prétendu que le passage du Phèdre se rapportait au traité de la Nature de l’homme, et c’est son grand argument pour soutenir l’authenticité de cet écrit. « Tous les médecins, dit-il, excepté un petit nombre, croient que le traité de la Nature de l’homme est d’Hippocrate. Platon lui-même a connu ce traité. Car on lit dans le Phèdre : Penses-tu qu’on puisse connaître quelque peu la nature de l’âme sans connaître celle de l’universalité des choses ? s’il faut croire Hippocrate, fils des Asclépiades, on ne peut pas même connaître le corps sans cette méthode. Après ce passage, ceux qui parlent au hasard, doivent rechercher dans quel livre d’Hippocrate est consignée la méthode que loue Platon ; et ils verront qu’elle ne se rencontre dans aucun autre livre que dans celui sur la Nature de l’homme[1] » On voit quel est l’argument de Galien : la méthode attribuée par Platon à Hippocrate ne se trouve dans aucun livre de la Collection, excepté ce traité ; donc il est celui auquel Platon fait allusion. D’abord remarquons, ainsi que je l’ai déjà dit plus haut, qu’il ne s’agit pas dans le passage du Phèdre d’un titre de livre. Par conséquent il importe peu que le traité où Galien croit retrouver l’allusion de Platon, soit intitulé sur la Nature de l’homme.

Le médecin de Pergame ajoute que la méthode louée par Platon est observée dans ce traité ; cela est vrai jusqu’à un

  1. Gal., t. v, p. 2, Éd. Basil.