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introduction.

Galien l’appelle, quelquefois, simplement livre des Maladies, d’autres fois, il ajoute qu’on lui donne à tort le titre de premier : notre deuxième est appelé premier par Érotien, et par Galien premier livre des Maladies, le grand ; notre troisième est appelé second par Érotien, et par Galien deuxième livre des Maladies, le petit. Notre livre Des affections internes porte les différents noms de livre grand des Affections, livre sur les Collections purulentes de la poitrine, deuxième livre, le plus grand, sur les Maladies. Au reste, ces désignations étaient si variables et si confuses, que, pour ces traités, Galien transcrit souvent la première ligne afin qu’on sache positivement celui qu’il cite.

Le traité du Régime dans les maladies aiguës est appelé par Érotien livre sur la Tisane ; par d’autres, livre contre les Sentences cnidiennes ; par d’autres, livre sur le Régime ou, comme dit Cœlius Aurelianus, Diœteticus. Le traité que nous appelons sur le Régime portait, dans l’antiquité, deux titres différents, suivant qu’on en considérait à la fois les trois livres, ou seulement les deux derniers : dans le premier cas, il était intitulé livre sur la Nature de l’homme et sur le Régime, et, dans le second cas, livre sur le Régime[1].

La division en chapitres ou en livres est aussi l’œuvre des éditeurs et non des auteurs eux-mêmes. Rufus avait divisé les Aphorismes en trois sections, Soranus en quatre, Galien a suivi la division en sept, qui était probablement la plus ancienne, Étienne nous apprend que c’est Galien qui a partagé le Pronostic en trois sections. Apollonius de Cittium avait partagé le traité des Articulations en trois parties ; Galien l’a partagé en quatre. Les anciens livres, tels qu’ils étaient sortis des mains des auteurs, ne portaient aucune

  1. Gal., t. iv, p. 206, Éd. Basil.