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introduction.

ne pouvant donner une explication satisfaisante d’un passage du Sixième livre des épidémies, ajouta une négation. Zeuxis lui reproche de n’avoir pas saisi le sens de ce passage, et d’avoir inutilement introduit une correction violente et arbitraire ; mais, par sa correction même, Glaucias constatait la leçon que porte encore le texte, de sorte que cette phrase était écrite dès ce temps là comme elle l’est aujourd’hui[1], remarque importante pour l’authenticité des textes. Le Troisième livre des épidémies présente, à la fin de l’histoire de chaque malade, des Caractères qui ont été ajoutés à une époque inconnue. Ils ont occupé plusieurs commentateurs ; Zeuxis y avait pris une peine particulière, et avait relevé les erreurs des autres[2].

Le plus célèbre des commentateurs d’Hippocrate est Héraclide de Tarente, car il fut en même temps un grand médecin. Le temps où il a vécu n’est pas exactement connu, cependant il est postérieur à Bacchius. Ses travaux s’étaient étendus à presque toutes les branches de la médecine, mais il s’était surtout adonné à l’étude de la matière médicale et de la botanique, et il disait que les médecins qui font des traités sur cet objet sans être versés dans la connaissance des simples, ressemblent aux crieurs publics qui proclament le signalement d’un esclave fugitif sans l’avoir jamais vu. Il se livra à des travaux d’érudition sur Hippocrate, et il avait composé un commentaire en plusieurs livres, qui s’étendait à tous les écrits portant le nom du médecin de Cos. La perte de ce commentaire est très regrettable à cause de la vaste étendue des connaissances de ce médecin et de l’esprit judicieux qu’il montra dans ses écrits. Il faut

  1. Galien, t. v, p. 471, Éd. Basil.
  2. Galien, t. v, p. 436, Éd. Basil.