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tographier, & de donner à chaque Son ou articulation de nos mots, les caractéres qui leur conviennent sur le papier, il aplaniroit bien des difficultés qui sont dans la lecture de notre Langue.

Phil. Nous ne sommes pas encore au bout de nos difficultés : & celles que vous venez de mettre en avant, ne sont pas des plus grandes que nous ayons ; car il ne faut que deux petites règles générales pour le, c, & pour le, g, pour nous tirer tout d’un coup d’affaire ; en disant que le, c, devant l’i, prend le Son d’un, s sorte, & qu’il prend celui d’un, k, quand il est mis devant un, a, un o, ou un, u ; comme en ces mots, celibat & civil, qui se prononcent comme s’il y avoit, selibat, sivil : cadet, cornu, curé, qui se prononcent comme s’il y avoit, kadet, kornu, kuré. Et que le, g, mis devant un e ou, un, i, se prononce comme s’il y avoit un, j, à queuë ; comme en ces mots, gerbe, giron, qui se prononcent comme s’il y avoit jerbe, jiron : & que quand ce, g, est suivi d’un, a, d’un, o, ou