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de notre Alphabet ; Ainsi au lieu d’ècrire ces mots, galant, gobelet, augure, on ècriroit, gualant, guobelet, augure ; comme on ècrit en notre Langue ces mots, quatre, quelque, quitte, quolibet, piquure. Il est bien vrai que le, q, de notre Alphabet n’est pas suivi d’un, u, & que cela n’arrive que lorsqu’on le joint à quelque lettre pour en faire une syllabe : mais nous ne pourrions en faire de même en plaçant la figure du, gu, dans l’Alphabet, comme celle du, q, sans y ajouter un, u, pour le distinguer du, g, mol. Ainsi en ce cas les lettres de notre Alphabet, a. b. c. d. e. f. g. h. i. k. l. m. n. o. p. q. r. s. t. u. x. y. z. j. v. devroient être nommées en la manière qui suit, a. bé. cé. dé. e. èffe. gé. gu. ache. i. cas. èlle. èmme. ènne. o. pé. cu. èrre. èsse. té. u. ixe. ygrec. zed. jod. vau. Si nous avions une fois accoutumé nos yeux & notre prononciation à ces sortes de, g, nous ne nous souviendrions plus que les, g, durs ayent jamais èté figurés autrement, & je ne doute pas que cet, u, accompa-