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Dam. Ne pourroit-on pas au lieu au nom de jod que vous voulez donner à l’j à queuë, lui donner celui de je, & donner à la lettre, ge, le nom de ga, & supprimer tous les, g, de notre Langue qui sont suivis d’un, e ou d’un, i, & se servir en leur place des, j à queuë, en ortographiant tous les mots où il y a des, g, suivis d’un, e, ou d’un, i ; tels que sont ces mots, engageant, genre, gerbe, geste, gigot, giron, giroflée, &c. Avec un, j à queuë ; ainsi, engajant, jenre, jerbe, jeste, jigot, jiron, jiroflée ? Cette manière d’ortographier ne vous semble-t-elle pas commode pour la facilité de la lecture des mots ?

Phil. À la vérité, cela tireroit les Etrangers du grand embarras que leur cause l’èpellation de ces lettres : mais ne croi pas que l’usage de ces lettres se puisse jamais établir en notre Langue, pour bien des raisons qui seroient trop longues à déduire ici. S’il y avoit quelque changement à souhaiter, ce seroit, ce me semble, de distinguer par l’ortographe la fonction & la valeur du, g, qui suivant