Page:Hindret - L'art de bien prononcer la langue françoise - 2e édition.djvu/157

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

syllabes an, ain, in, on, un ; vous voyez l’effet que fait l’n attachée à une voyelle, en lui donnant un Son nazal qui en altere le Son naturel en la prononçant. Ainsi il vous doit être indifférent de quelle manière nous caractérisions tous nos Sons, pourvu qu’on vous en fasse faire la différence, sans qu’il vous reste aucun doute.

Dam. Je demeure d’accord que les choses étant ainsi que vous le dites, nous devons être content de notre manière de marquer tous ces Sons. Mais outre qu’il y en a encore deux, dont vous ne parlez pas, qui sont les e, qui se trouveront dans les premières syllabes des mots de verglas & de cela. Il y a encore de grandes incertitudes à essuyer sur les finales des syllabes, an, ain, in, on, un, dans la prononciation desquelles les Etrangers, & même des gens de nos Provinces, se trompent bien souvent, faute de bien comprendre le Son nazal qui se forme en prononçant cette n, quand elle est immédiatement prècedée d’une voyelle, & suivie d’une consone.

Phil. Les deux Sons des e des mot