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exploit, parce que l’oy ou l’oi de tous ces mots, se doit prononcer comme oüai : D’autres disent il vat à la Meße, il vat aux champs, il vat au Palais, pour dire il va à la Meße, il va aux champs, il va au Palais, faisant sonner un t à la fin du mot va qui n’en eût jamais : Quelques-uns m’ont dit que c’étoit pour éviter la rencontre des deux voyelles, qu’ils prononçoient ainsi, mais l’usage est contraire à cette raison : d’autres qui prononcent tous les u comme nous prononçons la diphthongue, eu dans le mot peu, & qui pour dire volume, plume, prune, brune, fortune, disent voleume, pleume, preune, breune, forteune ; Qui disent aussi fareine, ma cousaine, une medeceine pour dire farine, ma cousine,