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s’aperçoit pas quand on y est accoûtumé, & dont la prononciation paroist aussi bizarre aux Etrangers & à ceux qui n’y ont pas l’oreille faite, que si pour dire ; vous avez, vous voyez, vous prenez, ils entendoient prononcer, vous avais, vous voyais, vous prenais. Ces exemples prouvent assez que ce n’est, ni la douceur, ni la facilité de la prononciation qui ont introduit cette faute en nôtre Langue, puisque l’ez final rend un son plus doux que l’ais, & que le prononçant bien à toutes les secondes plurieres des verbes, on peut aussi facilement le prononcer aux secondes personnes des futurs. Si aprés cette raison on m’allegue encore la volonté absoluë de l’usage, je répondrai que c’est