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RÔLES DE TRAGÉDIE.

Iphigénie, Iphigénie en Aulide. Ériphile, id. Desdémone, Othello. Esther, Esther. Valérie, Manlius. Elfride, les Vêpres siciliennes. Monime, Mithridate. Ophélie, Hamlet. Junie, Britannicus. Aménaïde, Tancrède. Hermione, Andromaque. Andromaque, id. Isabelle, Don Sanche.

En 1836, le 27 octobre, sur la demande de Jouslin de La Salle, directeur du Théâtre-Français, à qui Saint-Aulaire l’avait recommandée, Mlle Rachel fut admise au Conservatoire. Elle entra dans la classe de Samson, et c’est ainsi qu’elle connut l’excellent homme et l’admirable professeur dont les conseils devaient exercer tant d’influence sur le développement de son talent. Ce n’est pas, d’ailleurs, pendant son passage dans la classe de Samson que Rachel profita surtout de ses leçons. Elle quitta, en effet, le Conservatoire dès le 24 janvier de l’année suivante pour accepter un engagement de quatre années au Gymnase[1], où elle débuta le 24 juillet 1837 dans la Vendéenne, mélodrame tiré par Duport du roman de W. Scott, la Prison d’Édimbourg, et écrit expressément pour elle. Elle joua ensuite Suzette du Mariage de raison, et enfin elle quitta le Gymnase, le Ier mai 1838, sans y avoir joué un troisième rôle. On sait que, le 2 juin suivant, elle débuta à la Comédie-Française.

Ce n’est pas alors qu’il avait Rachel pour élève au Conservatoire, avons-nous dit, que Samson lui donna ses meilleures leçons, ou, plus exactement, ses meilleurs conseils. C’est surtout immédiatement avant, puis après ses débuts à la

  1. Elle était engagée aux appointements de 4,000 fr. pour la première année, 5,000 fr. pour la seconde, et enfin 6,000 fr. pour les deux autres.