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Elle n’y avait appris que peu de chose, mais elle y avait changé de nom. En effet, Choron avait trouvé que ce prénom d’Élisa devait faire médiocre effet sur une affiche de spectacle, et il avait engagé sa jeune élève a prendre de préférence, au théâtre, son autre prénom de Rachel, qui a depuis fait le tour du monde.

Rachel resta trois années dans la classe de Saint-Aulaire. Elle parut sur la petite scène du théâtre Molière dans trente-quatre rôles différents, de comédie ou de tragédie, passant du jour au lendemain, — c’est bien le cas de le dire, — du doux au grave et du plaisant au sévère : rôles de soubrettes, grands premiers rôles, jeunes premières, personnages tragiques, etc., elle aborda successivement tout le répertoire et ses emplois divers, et cela de l’âge de quatorze ans à celui de seize. Voici le curieux détail de ces trente-quatre rôles, avec distinction des genres, relevé par M. Vedel sur les registres mêmes de Saint-Aulaire :

ROLES DE SOUBRETTES.

Marinette, Dépit amoureux. Lisette, le Mari et l’Amant. Dorine, Tartufe. Lisette, le Koman d’une heure. Lisette, les Folies amoureuses. Martine, les Fenimes savantes. Lisette, les Kivaux d’eux-mêmes. Julie, la Gageure imprévue. Lisette, le Philosophe marié.

PREMIERS RÔLES ET JEUNES PREMIÈRES.

Mme Dercourt, le Secret du ménage. Clarence, Shakespeare amoureux. Angélique, les Fausses Infidélités. La Baronne, le Manteau. Mlle de Beauval, Brueys et Palaprat. M^ie Dupré, le Tyran domestique. Célimène, le Misanthrope. Eliante, id. Jenny, l’Hôtel garni. Théodore, l’Abbé de l’Épce. Céliante, le Philosophe marié.