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Magasin illustré d’Éducation et de Récréation
SOMMAIRE du N° 216

BOURSES DE VOYAGE, chap. XIV (fin), par Jules Verne.
LA PREMIÈRE CHASSE DE RIQUET
(suite et fin), par J. de Coulomb.
JOCK ET SES AMIS, chapitres XII (fin), par
A. Decker.
KSOUR ET OASIS, chap. XI (suite et fin), par Michel Antar.
LE GÉANT DE L’AZUR, chap. XXI (suite) et
XXII (fin), par André Laurie.
TABLE DES MATIÈRES.
BOURSES DE VOYAGE
par JULES VERNE — illustrations de L. BENETT

XIV
Au terme du voyage.

Le steamer Victoria, après avoir quitté la Dominique à destination de Liverpool, se trouvait à trois cent cinquante milles dans le sud-est des Antilles, lorsque les hommes de quart aperçurent le canot de l’Alert.

Le capitaine John Davis, aussitôt prévenu, donna l’ordre de se diriger sur cette embarcation. Était-elle abandonnée ou contenait-elle quelques malheureux échappés à un naufrage ? …

Au moment où Louis Clodion avait poussé ce cri : navire ! Wil Mitz et deux ou trois autres s’étaient relevés et tendaient les bras vers le bâtiment en vue.

Les plus valides retrouvèrent alors quelque force, et le capitaine du Victoria n’eut pas à envoyer une embarcation pour les recueillir. Will Mitz et Louis Clodion aux avirons, Tony Renault à la barre, le canot ne tarda pas à ranger le flanc du steamer. On lança une amarre, l’échelle fut déployée. Cinq minutes après, tous les passagers de l’Alert étaient à bord du Victoria, où les attendaient l’accueil le plus bienveillant et aussi les soins dont ils avaient si grand besoin.

Les voilà donc sauvés, les pensionnaires d’Antilian School, les boursiers de Mrs Kethlen Seymour, et avec eux M. Horatio Patterson, et aussi ce courageux Will Mitz, auquel tous devaient leur salut !

Louis Clodion fit le récit de ce qui s’était passé depuis le départ de la Barbade. Le capitaine du Victoria apprit dans quelles conditions s’effectua la première traversée, alors que l’Alert était entre les mains d’Harrv Markel et de sa bande, puis le voyage d’exploration à travers les Antilles, puis comment Will Mitz découvrit les dessins de ces misérables, comment ses jeunes compagnons et lui avaient dû fuir le navire en flammes, et enfin ce que venait d’être la navigation du canot pendant ces derniers jours.

Ainsi l’Alert, que l’on croyait, à cette date, aux deux tiers de son voyage de retour, s’était