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BOURSES DE VOYAGE

Lorsqu’apparut le pavillon britannique à l’entrée du port, Hubert Perkins le salua d’un vigoureux hurrah, auquel se joignirent ceux de ses camarades.

C’est par le côté nord que l’Alert se présenta pour accoster Antigoa, où s’ouvrent le port et la ville.

Harry Markel connaissait bien ces parages. Aussi ne réclama-t-il point les services d’un pilote. Quelque difficiles que fussent les abords de la baie, il y entra hardiment, laissa le fort James à bâbord, la pointe Lobloly à tribord, et vint jeter l’ancre là où les navires trouvent d’excellents mouillages, à la condition de ne pas tirer plus de quatre à cinq mètres.

ANTIGOA. — St  JOHN. KING’S STREET[1].

Au fond de cette baie apparaît la capitale, Saint-John, dont la population se monte à seize mille habitants. Cette ville, disposée en échiquier, avec ses rues qui se coupent à angle droit, est d’aspect agréable et s’étale en pleine verdure au milieu des magnificences de la zone tropicale.

À peine l’Alert eut-il paru à l’entrée de la baie qu’une embarcation se détacha de l’appontement du port, et, enlevée par quatre avirons, se dirigea vers le trois-mâts.

Il va sans dire que Harry Markel et ses compagnons éprouvèrent en ce moment de nouvelles inquiétudes, assez justifiées, en somme. Ne pouvaient-ils craindre que la

  1. D’après une photographie gracieusement communiquée par la Société de géographie.