COUP D’ŒIL GÉNÉRAL SUR PARIS.
Tu m’as fait promettre, honnête Flammèche, de te dire aussi mon mot sur Paris ; et, comme un diable candide et bénin que tu es, tu as insisté au point de rendre un refus impossible. Prends garde de te repentir de ta politesse ; car, en vérité, tu ne pouvais t’adresser plus mal. Personne ne connaît Paris moins que moi. On ne connaît que ce qu’on aime, on ignore presque toujours ce qu’on hait ; et, je te l’avoue, je hais Paris au point de passer tout le temps que je suis forcé d’y demeurer à fermer mes yeux et mes oreilles, pour tâcher de ne pas voir et de ne pas entendre ce qui fait, au dire des riches et des étrangers, le charme et le prix de cette riante capitale. C’est une aversion passée à l’état de monomanie ; si bien que j’ai oublié Paris, comme j’ai oublié mes existences antérieures. Je ne saurais