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millions… Il y a dans les préliminaires de la convention un passage suggestif : « Considérant que, s’il est dans l’intérêt du gouvernement français de terminer par un arrangement à l’amiable toute contestation avec la régence d’Alger, il n’est pas moins dans l’intérêt de MM. Bacri et Busnach d’éviter par une réduction de leurs prétentions les retards qu’entraînerait une liquidation régulière et la nécessité de produire des pièces justificatives que l’éloignement des temps et des lieux rendrait difficiles à réunir… »

« On ne s’occupa point du dey. Tous les intérêts furent sauvegardés, sauf les siens…

« On les invoqua seulement devant les Chambres pour obtenir le vote des sept millions, mais on ne l’avisa de rien…

« On avait spécifié par l’article 14 : « Il est bien entendu que sur la somme à délivrer le Trésor royal retiendra le montant des oppositions et transports de créances signifiés audit Trésor. »

« On accepta des créances présentées par des « tiers » à qui elles avaient été cédées, vendues, transportées.

« On retint, pour être provisoirement versés à la Caisse des dépôts et consignations, deux millions et demi, et quatre millions et demi furent remis à Bacri et à Busnach.

« Ceux-ci ne donnent rien au dey, ne reparaissent plus à Alger. Le dey réclame les deux millions et demi de la Caisse des dépôts, plus deux millions qu’il affirmait avoir été donnés à Deval, plus l’extradition de Bacri et Busnach.

« On ne lui donne pas satisfaction… C’est la loi française… Il n’a pas légalement signifié son opposition… Toutes les lettres du gouvernement d’Alger, depuis des années, ne comptent pas, il fallait huissier, avoué, etc., etc.

« Quant à Busnach, il n’est plus Algérien, mais naturalisé français. Quant à Bacri, il vit à Livourne… Et c’est le coup d’éventail. »


On a vu apparaître en l’affaire deux grands personnages : Bonaparte, Talleyrand. Cela avait piqué ma curiosité.

J’aurais voulu « dépouiller » les archives du consulat de France pour les années indiquées.

Mais voici ce que j’ai lu dans la préface d’un manuscrit d’extraits de ces archives par Devoulz, à la