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La force des choses ? Qu’est-ce que cette fatalité nouvelle, que cette providence des matérialistes ? L’engrenage dont parlent les fonctionnaires irresponsables… je sais… mais l’engrenage se met-il seul en action, marche-t-il sans moteur ? Non. Dans toute cette histoire de la conquête algérienne, de la prise d’Alger à celle d’Insalah, qui est d’hier, à celle des forts marocains qui sera de demain, il y eut, mettant nos machines politiques, parlementaires, gouvernementales, militaires en action, des volontés absolument conscientes, sinon du but d’intérêt général, au moins des résultats d’intérêts particuliers. Cherchons-les.


CHAPITRE II

Jusqu’en 1830 on trouve dans les différends entre la France et les États barbaresques des affaires d’intérêts qui ne touchent en rien la cause de l’humanité ni celle de la civilisation.


Lorsqu’on étudie l’histoire il paraît qu’il est assez difficile de trouver la vérité, la vraie. C’est l’opinion de Renan. Il disait qu’il avait essayé :


« … comme expérience de critique historique de se faire une idée complète d’événements qui se sont passés presque sous ses yeux… »


Et il ajoutait :


« Je n’ai jamais réussi à me satisfaire. »


Malebranche était du même avis. Il ne faisait pas plus de cas de l’histoire que des nouvelles de son quartier. Et d’autres… des grands…

Cependant, c’est des faits certains, ceux qui nous