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savez, à l’Arabe qui tua tous les arbres… Il n’y en avait pas !

Le joyeux, le comique et l’admirable c’est que tous les gens sérieux, savants, pontifes glorieux, qui ont cité Salluste pour établir l’idée de fertilité de l’Afrique romaine sont les mêmes qui accusent l’Arabe d’avoir déboisé l’Algérie et d’en avoir ainsi fait un pays sans eau… un pays ayant perdu son ancienne fertilité.

Mais, si leur fertilité dépendait de l’eau et de l’arbre, qu’ils relisent leurs citations, elles disent très nettement : « Pays contraire aux arbres, pays sans eau. »

Et nous avons ce phénomène excessivement folâtre de l’islam destructeur, de la chèvre rongeuse, de l’Arabe déboisant un pays que les Romains nous disent n’avoir pas été boisé par la nature.

C’est à rire vraiment, à pouffer de rire… car, si l’on ne pouvait rire, nous devrions trop pleurer de voir à quel point la raison est chassée des grands courants directeurs de l’action française…


CHAPITRE XX

La réhabilitation de la chèvre des Arabes.


Et puisque le propos nous conduit au déboisement, à la chèvre des Arabes, quoique l’ordonnance de mon ouvrage la veuille dans un autre livre, ne serait-ce que pour montrer mieux combien il faut se défier des vérités légendaires et serrer de près les faits sur lesquels on pourrait admettre l’unanimité des appréciations, il me plaît de vous dire maintenant la réhabilitation de la susnommée chèvre des Arabes.

Lisez, je vous prie. Et ne croyez point que ce soit paradoxe du pamphlétaire qui, plus une croyance est