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rage aux troupeaux de chèvres et de moutons qui y transhument du nord à la frontière saharienne et vice versa.

« Les Hauts Plateaux sont des pays d’élevage pour le mouton et la chèvre ; dans certains endroits on fait aussi l’élevage du cheval. L’indigène y est pasteur, forcément nomade, car le manque d’eau et souvent la stérilité du sol lui interdisent un habitat fixe…

« Les cultures du Kreider et quelques autres de même nature sont des exemples d’efforts administratifs intéressants… »


CHAPITRE XVI

La région saharienne désertique.


Celle-là, il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour la connaître…

Du sable, du caillou…

L’immensité aride avec des îlots clairsemés, très clairsemés de verdures, qui sont les oasis. L’industrie des puits artésiens augmente l’étendue et le nombre des oasis. Et l’on y fait des dattes. Les touristes et M. Leroy-Beaulieu s’extasient. Pas le contribuable.


« … Sous les ombrages des palmiers quelques cultures sont possibles, mais à rendement restreint.

« Il ne faut pas juger le Sahara sur sa bordure tellienne qui se couvre encore de pâturages dans les années pluvieuses, ni prendre comme type unique de culture les quelques oasis voisines du Tell avec leur végétation particulière. En général, les oasis avec leurs irrigations constantes et le peu d’écoulement des eaux constituent des milieux malsains où le blanc et même certaines races indigènes ne peuvent donner facilement et sans danger la somme de travail nécessaire à la culture.

« En résumé, malgré l’ombre discrète des palmiers, aucune culture exotique productive et relativement riche n’est possible dans l’oasis, parce que la moyenne thermique de l’été