Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

géométrique, mais pas géographique, pas climatérique.

En effet, il y a des points du littoral où, grâce à l’altitude, c’est le climat de la montagne ; et il y a des points de l’intérieur où la vallée a étendu le climat du rivage, le climat marin.

La division de M. Rivière est la seule admissible parce que les mots y traduisent les réalités. Étudier ces quatre régions sur les notions précises que nous avons dégagées, du froid algérien, de la sécheresse algérienne, ce sera donner réponse à la question qui fait le sujet de cette partie de mon ouvrage : « l’Algérie est-elle naturellement riche ? »

L’éminent directeur du Jardin d’essai, dans l’œuvre magistrale qu’il a publiée, de collaboration avec M. Lecq, a dit et bien dit ce qu’il est nécessaire de savoir pour connaître suffisamment, et en pratique vérité, ces quatre régions différentes de l’Algérie. Après lui, si l’on ne veut pas démarquer et que l’on désire écrire juste, il faut citer.

Je n’aime pas démarquer. Je préfère citer, largement…


CHAPITRE XIII

La région marine.


« Cette région, au niveau de la mer, ou peu élevée au-dessus, est malheureusement peu profonde : elle s’arrête, aux faibles altitudes des parties montagneuses et ses surfaces les plus favorables à l’agriculture sont principalement quelques grandes plaines, l’Habra, le Cheliff, la Mitidja et la Seybouse…

« … On peut la désigner sous le nom de zone de l’oranger, et elle ne s’arrête réellement qu’à la limite où cesse l’influence de l’atmosphère marine sur les faibles altitudes.