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CHAPITRE XI

Le froid, le chaud, aggravés ou atténués par le degré hygrométrique. — Sur l’élément eau la vérité est connue. — Les compilateurs classiques la donnent. — Wahl. — Leroy-Beaulieu.


Et maintenant se présente une objection logique, L’hiver marqué de l’Algérie serait un obstacle aux richesses naturelles des céréales, de la vigne… Mais la France n’a-t-elle pas également un hiver marqué, très marqué, et n’a-t-elle cependant pas de grandes richesses naturelles par le blé, par la vigne ? Oui. Les céréales et les vignes supportent chez nous les hivers marqués. Les exportations algériennes prouvent qu’elles les supportent de même en Algérie. Mais (sans oublier la correction des froids printaniers) il convient de définir ce que signifie « en Algérie ».

En Algérie ne veut pas dire ici dans toute l’Algérie. C’est dans une partie restreinte. Dans celle qui, depuis l’époque historique, fut cultivée par l’indigène, par le Romain, par les divers conquérants, par nous, dans notre colonisation première. Dans cette région « ramassée », de faible étendue, si on la compare à l’immensité du territoire algérien, les deux cultures fondamentales supportent le froid, les coups de froid, les hivers marqués, tout comme en France, moins bien peut-être, mais les supportent, c’est le fait.

Or, ce qui est aussi un fait, c’est que dans l’étendue algérienne que les orateurs officiels disent l’inépuisable source de richesses agricoles, dans la presque totalité de l’Algérie, dans la vaste région