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quelques centimètres au-dessus de la neige ; −5° à 1 mètre de hauteur et −10°,5 à 10 mètres de haut.

« … Dans Alger la circulation était interrompue et l’on devait décharger la neige des terrasses pour éviter l’effondrement…

« … Quarante mille mètres de clayonnage s’effondraient au Jardin d’essai…

« … Des journées ensoleillées succédèrent brusquement à cette série de neige et de froid : +15 et 18° à l’ombre, 26 et 28° au soleil ; aussi les végétaux ont beaucoup souffert de cette insolation instantanée.

« Le 16 février (mois pendant lequel les moyennes minima officielles disent +8°,2) le thermomètre abri du Jardin d’essai marqua −0°,8 à une heure de l’après-midi. »


Les extrêmes de 1902, nous l’avons déjà noté, chez les observateurs officiels, ne descendent pas au-dessous de zéro. Voici quelques-uns des minima réels de janvier 1902,


« Le 11 : −2° ; le 12 : −3°,5 ; le 13 : −4°,5 ; le 14 : −3°,2 ; le 15 : −0°,9 ; le 17 : −5° ; le 18 : −2°,9 ; le 19 : −0°,3 ; le 20 : −2°,9 ; le 21 : −4°9 ; le 23 : −4°5 ; le 29 : −3°,9. »


Voici une observation du 10 mars 1903 qui ne figure pas dans la brochure de M. Rivière, mais que le savant « jardinier » m’a communiquée lors de la visite où je pestais chez lui contre le froid :


À 4 heures du soir, +5° ;
8 zéro ;
4 du matin, −5°,6 ;
6 h. 30 zéro ;
8 heures +16° ;
À midi, +36°.


Vous voyez les plantes délicates gelées la nuit, rôties le jour. Cela en mars, à Alger. Imaginez les Hauts Plateaux par les mêmes coups de froid. D’ailleurs des conséquences terribles viennent parfois