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gourt, les −5° et les −7° tuent les aurantiacées. M. Foureau a observé dans le Sahara, sous le tropique, le 3 janvier 1899, −10°,4.

Le froid qui ne permet pas les cultures tropicales sur le littoral ne les permet pas davantage dans les régions sahariennes, dans ces régions où l’on croit qu’un forage artésien peut donner la richesse agricole. Des dattes… oui ! mais ni café, ni ananas, ni coton, ni cacao. « La culture des légumes et fruits primeurs n’y a même aucun avenir. »


« La neige en Algérie est un phénomène beaucoup plus commun et constant que dans le bassin de la Seine notamment, où il n’est pas signalé tous les hivers.

« Du 10 au 20 janvier 1900, l’Algérie fut sous la neige, avec :

« 13 janvier : −7° à Aumale ; −5° à Laghouat ; −2° à Constantine.

« 14 janvier : −12° à Aumale ; −5° à Bou-Saada ; −6° à Djelfa ; −5° à Constantine.

« 15 janvier : −11° à Aumale ; −10° à Constantine.

« 10 janvier : −0° à Aumale ; −5° à Bou-Saada ; −10° à Constantine ; −13° et 1 mètre de neige à Sétif. »


Plus haut on a vu les moyennes officielles des minima pour 1901. La température moyenne minima est indiquée pour Alger +9°9 en janvier.

Or M. Rivière nous donne un minutieux détail d’observations montrant du 18 au 22 janvier 1901 sur Alger un terrible coup de froid et de neige.


« Dès le 17 les minima s’accentuaient sous zéro.

« Le 19 au matin l’enregistreur du Jardin d’essai indiquait que les minima s’étaient maintenus au-dessous de zéro depuis 7 heures du soir la veille. De minuit à 4 heures du matin le minimum atteint était : −6° ; pendant toute la journée du 19 et jusqu’au lendemain 20, à midi, la couche inférieure de neige marquait : −3°.

« Toute la masse d’air était refroidie ; il y avait : −5° à