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Le 14, janvier : −2°,5. Le 15 janvier : −1°,5. Le 16 janvier : −2°,5. Le 17 janvier : −3°,5. Le 18 janvier : −1°. Le 19 janvier : −2°. Le 15 mars : −4°,8. Le 16 mars : −2°,6. Le 19 mars : −3°.


M. de Tchiatchef, un savant russe en mission à Alger, avait dû les contrôler lui-même pour admettre les au-dessous de zéro qu’auparavant il niait sur la foi des observateurs officiels.

Notons que dès 1878 M. Rivière signalait ainsi l’erreur des gens qui, voulant à l’Algérie un climat chaud et au littoral de l’Algérie un climat tropical y recommandaient et y recommandent encore l’agriculture de colonisation de ces climats.

Les observations de M. Rivière sont d’autant plus typiques et, pourrais-je dire, « définitives » qu’elles ne portent pas sur les points mauvais de l’Algérie, mais sur le meilleur. Ses chiffres sont relevés au Jardin d’essai, à Alger « dans une station littorale, sur le rivage même, exceptionnellement favorisée par le climat… »


« La caractéristique des refroidissements sous zéro, dit M. Rivière, est qu’ils ne se produisent que dans la couche inférieure de l’air, près du sol, dans une épaisseur d’un mètre environ ; qu’ils sont de longue durée et d’autant plus accusés qu’on se rapproche plus du sol.

« Les thermomètres abrités, établis à 2 m. 60 de hauteur, établis suivant la méthode de l’observation dynamique, n’accusent pas ces abaissements ; bien au contraire, ils enregistrent de la chaleur quand la couche d’air près du sol indique −5°, quelquefois davantage, et que des végétaux sont désorganisés par le froid. »


Voici de ce phénomène une observation typique 26 décembre 1898,