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rait-ce un moins ? 8,4 ; 9,3 ; 13,1 ; 16,6 ; 15,9 ; 12,4 ; 5,8 ; 4,1 ; 0,6.

Au point le moins froid (mais en hiver seulement, car il y a d’autres points où il fait plus froid en hiver et plus chaud au printemps…) à Aflou : 5,8 ; 3,5 ; 0,3 ; 1,4 ; 2,8 ; 8,6 ; 9,9 ; 9,6 ; 7 ; 3,1 ; 2,2 ; 1,4.

Dans le Sahara, à Laghouat : 1,1 ; 1,5 ; 4,1 ; 9,4 ; 11,3 ; 17,9 ; 20 ; 18,9 ; 15,4 ; 8,8 ; 5,6 ; 1,3.

Ces chiffres donnent les moyennes des minima. Il est inutile de citer ceux des maxima. Du point de vue pratique, en agriculture de colonisation algérienne ils importent moins que ceux des minima, bien qu’il ne faille pas qu’un pays chaud soit un pays trop chaud pour qu’on y puisse cultiver quelque chose. Mais le danger consiste moins à cultiver dans un pays trop chaud que dans un pays trop froid. Ce qui caractérise le pays chaud ce n’est pas seulement qu’il y fasse chaud à certains mois, à certains jours, à certaines heures, c’est qu’il n’y fasse jamais froid, c’est que le thermomètre n’y descende pas au-dessous de zéro, ou du moins qu’il n’y descende que peu et jamais pendant longtemps.

Or, nous venons de le constater, la croyance admise, la croyance officiellement répandue par les moyennes de l’administration algérienne, c’est que l’Algérie serait un pays chaud sans au-dessous de zéro.


CHAPITRE VI

C’est seulement depuis M. Jonnart que la statistique officielle algérienne mentionne les extrêmes de température, mais elle n’a pu se résigner à les publier vraies.


Les documents officiels algériens ne voulaient pas