Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/442

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

est vrai ce que je n’ai fait qu’indiquer en celui-ci : qu’une nationalité musulmane existe, créée par nous, grandit, prend force et nous est hostile.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Non, non… ce n’est point la suprême espérance ; non, non… ce n’est point la suprême consolation, que nous vaut la conquête, l’occupation et la colonisation de l’Algérie.

C’est une suprême inquiétude.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Je suis pessimiste…

Je vois sombre… noir… trouble… je ne vois pas…

Relisez. Relisez. Contrôlez mes chiffres. Pesez mes preuves…



Et puis, croyez-vous que, malgré l’optimisme général, je sois le seul qui ait vu ce que j’ai vu, le seul qui ait compté ce que j’ai compté, et si je suis le seul qui dise, que je sois le seul qui sache ?

Lisez ceci :


« L’Algérie évolue… Il s’agit d’écrire une nouvelle page de son histoire. Il s’agit d’asseoir solidement son jeune budget, d’organiser ses moyens de transport, la sécurité de ses campagnes, de poursuivre l’œuvre de colonisation et de peuplement qui assure la prépondérance de l’élément national et, après la conquête du sol, l’œuvre de civilisation qui assure la conquête dos âmes. »


Qui veut ainsi politique nouvelle affirmant par cela que la politique d’aujourd’hui est mauvaise ?

Qui reconnaît ainsi que le budget de l’Algérie ne tient pas debout, puisqu’il faut l’asseoir solidement ?