Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/439

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans les pratiques de l’armée d’Afrique le sens moral nécessaire à la compréhension des doux mots dans lesquels se résume notre code de la guerre : honneur et devoir militaire. »


Et je sais aussi que, si jamais on faisait le procès d’un parlementaire retour d’Algérie, bien pris la main dans le sac, on pourrait faire ressortir que cet X… aurait perdu dans les pratiques du fourbi algérien le sens moral nécessaire à la compréhension des deux mots dans lesquels se résume notre code de la politique : honneur et devoir civique.

Et je sais que les bénéfices moraux nous ont coûté la Lorraine, l’Alsace, mon pays, mon beau pays, que l’Algérie, certes, ne vaut pas, mon pays qui donnait à la patrie d’honnêtes serviteurs, mon pays… mon pays enfin…

Et je sais que ces mœurs algériennes, dans la suite de Gambetta, ça nous a fait le Panama…

Alors, voyez-vous, je serais capable de prendre colère si je n’arrêtais plus longtemps à cette plaisanterie de « l’élargissement de l’horizon intellectuel » de la France par la conquête de l’Algérie, à cette galéjade de ta gloire à rosser plus faible que soi, à cette tarasconnade des bénéfices indirects et de l’intérêt lointain.

Je préfère tout bonnement, en le résumant, vous dire encore une fois simplement le compte…

Plus de 20 milliards à notre dette métropolitaine.

Si vous ne pouvez admettre mon compte, vous êtes pour le moins forcé d’admettre celui du ministère des finances, qui, en négligeant les intérêts chaque année cependant payés pour les déficits antérieurement réglés et inscrits à la dette, n’additionne que les déficits annuels et arrive ainsi au total de 5 milliards.

Donc intérêts de 5 milliards + dépenses mili-