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À l’article boissons nous voyons pour l’année 1902 que nous étudions actuellement un export de 81.641.000 francs de vins, de 9.157.000 francs de mistelles. Je ne parle pas des alcools dont l’import balance l’export, ni des eaux-de-vie et rhums dont l’import dépasse l’export de plus d’un million. Mais sur les valeurs de vins exportés je prie qu’on se souvienne des chapitres qui précèdent ; je prie qu’on n’oublie pas non plus que la majeure partie du prix des vins reste hors de l’Algérie comme intérêt de la dette du vignoble, du capital englouti dans la terre du vignoble.

L’export des phosphates donne 7.115.000 francs. Notez que dans cette somme l’intérêt algérien ne figure que pour les salaires locaux de 903 employés et ouvriers, y compris les charretiers, et les dépenses de transports ferrés, avec les redevances de port. Le reste sort de l’Algérie, voire de France, et appauvrit d’autant « l’affaire totale » de la colonisation.

À l’article métaux, une différence de 2.387.000 fr. pour l’export de fer. Cela est de bon export. Si cela ne reste pas entier en Algérie, cela reste en France.

Pour le cuivre le bénéfice est à l’import, pour le plomb à l’export : quatre millions ; également pour le zinc : sept millions.

Pour la suite, pour la fabrication, ce n’est pour ainsi dire plus que de l’import.


CHAPITRE XXII

Réponse à la question qui fait l’objet de notre livre huitième.


Désormais est entendue la question « bonne affaire » économique.