Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/432

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le troupeau indigène est de 8.277.070 ; les moutons y comptent pour 1.976.681. L’exportation est évidemment indigène.

La production indigène fait rentrer en or, en Algérie, chaque année 30 millions. C’est une production naturelle grevée seulement de l’impôt local, qui alimente cette rentrée ; une production dont l’instrument n’a immobilisé, annihilé, englouti aucun capital européen.

Au groupe produits et dépouilles d’animaux mêmes observations, pour l’export de 7.443.000 francs de peaux, de 3.405.000 francs de laine, dont la majeure partie est de production indigène.

À l’article poissons, je vois : poissons secs, salés ou fumés, importation, 1.149.000 francs, exportation, 1.590.000 francs ; conservés ou marines, importation 942.000 francs, exportation 165,000 ; frais, importation nulle, exportation, 725.000 francs. Soit 2.091.000 fr, d’importation et 2.480.000 d’exportation. Ce qui ne donne à l’industrie « poisson » en Algérie que 380.000 francs. Il y a là évidemment quelque chose de mieux à faire… Je sais bien que M. Cambon a essaye et n’a point réussi, qu’on fait maintenant des missions spéciales, etc… etc… Mais je crois que le problème est mal compris.

Au groupe matières dures à tailler, nous voyons sur l’os et la corne un bénéfice à l’exportation de 286 millions.

Le groupe farineux alimentaires est digne de la même attention et des mêmes observations que le groupé animaux.


Importation Exportation
Froment
93.000 fr.
29.851.000 fr.
Avoine
8.000 fr.
13.807.000 fr.
Orge
60.000 fr.
22.039.000 fr.
Maïs
20.000 fr.
383,000 fr.