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amusante. Je disais l’an dernier à un personnage très considérable, des plus considérables de l’Algérie :

— Vos vins qui viennent en France concurrencer les nôtres, pourquoi ne faites-vous pas un effort pour leur ouvrir des marchés étrangers ? Au Canada, par exemple, vous pourriez vendre vos vins et acheter des planches. Il y aurait fret d’aller, fret de retour…

— Oui, me fut-il répondu, mais il faut que nos vins passent d’abord dans les entrepôts français, la consommation étrangère ne les prend qu’après coupages.

Traduction : les vins algériens doivent être « terminés » en France.

Animaux vivants : Importation, 9.923.000 francs dont 5 millions de moutons, 2.700.000 francs bœufs et vaches. C’est presque tout de l’import marocain ; celui qui entrait librement ; celui sur lequel on percevra des droits pour payer l’intérêt de l’emprunt marocain, des droits qui, naturellement, en fin de compte retombent toujours sur le consommateur.

À l’exportation, 4.505.000 francs de bestiaux et 33.524.000 francs de moutons.

L’exportation des bœufs est de 27.341 animaux. À la statistique agricole on voit : propriété européenne, bœufs à l’engrais, 30.168 ; propriété indigène, bœufs à l’engrais, 104.344. Et l’on sait que l’Européen n’élève pas. Il achète le veau à l’indigène. On peut donc dire que l’exportation de bœufs on la doit à l’indigène.

L’exportation des moutons est de 1.349.069 animaux. Le troupeau des Européens, comprenant : béliers, moutons, brebis, agneaux de 1 mois à 1 an est de 447.710 ; les moutons entrent dans ce chiffre pour 200.376.