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en diminution de 67.429.000 francs sur le chiffre de la statistique douanière.

« Le solde de nos échanges se déplaçait. Ce n’était plus un solde créditeur de 21 millions, mais un solde débiteur de 46 millions.

« Depuis, sur les réclamations réitérées que firent entendre le syndicat commercial et la chambre de commerce d’Alger, l’administration a regardé de plus près au choix des coefficients ; cependant même en 1901 ils étaient exagérés, puisque le vin en fûts était encore coté à 20 francs l’hectolitre, les juments à 1.100 francs par tête, les cigares de 21 à 33 francs le 1.000 et le reste à l’avenant. »


Eh oui. Même quand le vin valait 12 francs, la statistique le cotait 33 francs.

C’est cela que M. Étienne oublie de dire en ses discours.


CHAPITRE XXI

Analyse du mouvement commercial.


Pour préciser le commerce de l’Algérie et compléter en même temps la notion que nous avons de ses productions, étudions le développement de ses exportations et de ses importations d’une année dans la plus récente statistique ; celle de 1902.

C’est 325.686.000 francs d’importations, dont 271.393.000 de France et 54.293.000 de l’étranger.

299.172.000 francs d’exportations dont 250.883.000 en France et 48.289.000 à l’étranger.

Les Algériens qui se plaignent du monopole que la France se réserve de vendre ses produits en Algérie devraient donc en considérer la contre-partie. Sur 299 millions payés à l’Algérie 250 viennent en France. Pour les vins il y a même une explication