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« Près de 30 millions, c’est un joli chiffre ; et l’on voit combien les revenus indirects que la métropole tire du monopole qu’elle s’est réservé des échanges et des transports avec la colonie sont considérables, »


Pour que vous goûtiez entière la saveur de cette observation algérienne je vous prie de la rapprocher des pages qui établissent ce que coûte la colonie à la métropole.

M. de Soliers est un séparatiste dangereux, mais il nous est précieux en ce qu’il nous montre bien le sentiment algérien, Joli Chiffre ! Monopole qu’elle s’est réservé ! etc.

Vous voyez, grâce à cet homme, l’Algérie victime du monopole commercial de la France !


CHAPITRE XX

Le truquage des statistiques commerciales algériennes dénoncé par M. de Soliers.


Mais M. de Soliers nous est précieux à d’autres titres. Et voici. Je ne voudrais pas dire, moi, que l’Algérie truque ses statistiques ; je ne voudrais pas dire, moi, que pour diminuer l’écart entre l’import et l’export, cet écart symptomatique et que, malgré les théories de M. P. Leroy-Beaulieu, elle sait probant de sa mauvaise situation économique ; je ne voudrais pas dire, moi, que, pour diminuer cet écart, elle force la valeur de l’export : je préfère en emprunter la constatation à M. de Soliers.

Il a écrit dans son rapport sur le projet de budget pour l’exercice 1904 présenté aux Délégations financières de 1903 :


« Prenons par exemple l’année 1897 au cours de laquelle s’épanouissait dans sa fleur le système d’évaluations majorées.