BALANCE DU BUDGET GÉNÉRAL | |||
Dépenses | Recettes | Déficit | |
1850 | 77.153.953 | 13.681.593 | 63.472.350 |
1864 | 86.071.469 | 20.770.136 | 65.301.333 |
1872 | 116.723.289 | 39.209.439 | 77.513.850 |
1881 | 138.068.159 | 36.759.675 | 101.308.784 |
1891 | 132.834.847 | 48.547.413 | 84.287.434 |
1900 | 130.616.168 | 55.918.711 | 74.697.457 |
Lorsqu’on établit ainsi un tableau pour les 74 années depuis la conquête, on voit que le déficit annuel algérien, c’est-à-dire la somme annuellement versée par la France pour l’entretien de la colonie, représente sensiblement les mêmes sommes que la différence entre l’export et l’import algérien.
Le pays qui ne vend rien, qui n’achète rien est, suivant les théories, ou un pays très pauvre ou un pays très riche. Mais il vit. Il se suffit à lui-même. Il ne coûte rien à personne.
Le pays qui importe autant qu’il exporte est un pays qui, ayant besoin des produits des autres, les paie avec les siens, qui paie lui-même ce qu’il achète, ce qu’il consomme, un pays qui ne coûte rien à personne.
Le pays qui importe plus qu’il n’exporte est un pays qui, ayant besoin des produits des autres, ne peut les payer avec les siens, ne peut payer lui-même ce qu’il achète. S’il est indépendant, il fait des emprunts, et pour peu que dure l’infériorité d’export, c’est des faillites, c’est des liquidations, Le pays coûté aux autres. S’il est colonie, il ne fait point