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Et il ne comprend pas que les cultures tropicales n’aient point réussi, car on ne les avait point faites dans les régions à hiver, mais dans celles auxquelles le savant géographe assigne le « climat des tropiques ».

Il est vrai que, s’il est un homme politique et cherche dans le Dictionnaire général de la politique, par Maurice Block, membre de l’Institut, recueil où les parlementaires puisent leur science depuis que M. Floquet a compromis le Larousse, il verra que :


« Le climat a permis de naturaliser en Algérie le bananier et le cotonnier… que certaines cultures tropicales sont possibles à condition d’irriguer… que l’on compte utiliser les eaux pour la culture de la canne à sucre. »


Cette notion d’un « pays chaud » domine les livres les plus sérieux qui font la loi, parce qu’on les considère non pas seulement comme livres de prophètes, mais comme sacrés évangiles.

Voici un tableau de Reclus que cite M. P, Leroy-Beaulieu :


TEMPÉRATURE MOYENNE
Région des montagnes : Décembre Août Annuelle
Tlemcen 9 °,2 26 ° 16 °,8
Fort-National 10 °,1 27 ° 14 °,2
Constantine 8 °,5 26 °,9 15 °,2
Région des plateaux :
Géryville 7 °,2 25 °,3 14 °,1
Djelfa 7 °,2 27 °,6 15 °,2
Tebessa 8 °,1 27 °,7 15 °,9


« Pour Alger la chaleur moyenne annuelle n’y dépasse pas 18°,27 ; la moyenne du mois de décembre, le plus froid étant de 12°,20, et la moyenne d’août, le plus chaud, montant à 25°,54. »