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En 1864, 500.

En 1868, on crut que l’Algérie avait définitivement trouvé son produit riche. On fit 900 quintaux de coton. La surélévation des prix (guerre d’Amérique), jointe aux primes, permettait de dépenser beaucoup d’argent à la culture, de lutter contre les froids, etc…

Mais ramenée à ses conditions normales, subissant des années de froid, cette culture « ne paie plus ». En 1899-1900, on récolte 2 kilogrammes 400 grammes. En 1899-1900, le coton ne figure plus aux statistiques.

Mais cela ne durera point.

Nos coloniaux ne peuvent admettre en effet que la terre d’Algérie dans ses richesses ne possède pas le coton. Cela serait contraire au dogme de l’Algérie pays chaud.

J’ai lu sans surprise, dans le Figaro du 13 novembre 1900, ceci :


« L’Association cotonnière coloniale a donné hier soir à l’hôtel Continental un banquet de 200 couverts sous la présidence de M. Doumergue, ministre des colonies, pour fêter la fondation en France d’un syndicat cotonnier destiné à propager et à encourager en Algérie et aux colonies la culture et l’industrie du coton. Dans l’assistance on remarquait MM. Étienne, etc…. »


En mars 1904, l’Écho d’Oran publiait toute une série sur le programme cotonnier algérien.

Contrarier la nature est ainsi fort amusant pour certains hommes. Des maniaques japonais forcent des chênes à évoluer dans un pot à fleurs ; encore obtiennent-ils un résultat : coûteux, horrible ; mais c’est un résultat tangible ; il reste quelque chose vivant de leur effort. Les maniaques de l’agriculture coloniale contre nature savent qu’ils n’obtiendront d’autre ré-