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Oui. Mais il faudra d’abord faire de l’Algérie un vallon frais.

Si après ces « bourdes » nous lisions l’avis d’un homme sérieux ? M. Rivière dit, lui :


« Il est difficile d’admettre, comme quelques-uns l’ont fait, que l’influence de l’homme est assez puissante pour modifier le revêtement végétal du sol. En d’autres termes la restauration des pâturages ou plutôt leur création avec une flore nouvelle et la formation naturelle de prairies créées par un simple épandage de graines importées d’une contrée exotique quelconque sont présentées comme une opération dont on laisse entrevoir la possibilité et l’utilité.

« On ne saurait trop combattre la mise à exécution de ces projets chimériques dans de tels milieux caractérisés par une extrême inclémence climatérique.

« En supposant que l’on puisse trouver une plante fourragère herbacée ou ligneuse autre que celles qui sont spontanées dans ces régions et par conséquent adaptées à ce milieu, sa propagation ne saurait être que le résultat d’une culture, c’est-à-dire d’un travail préalable du sol sur des millions d’hectares. »


N’allez point vous rappeler Parmentier et nous accuser de condamner sans raison l’effort des gens qui voudraient donner aux Algériens du bon fourrage, car il ne faut pas confondre « végétation » et « culture ».


CHAPITRE XIII

La vigne.


En 1902, 142.992 hectares de vignes en rapport, appartenant à 27.789 propriétaires, ont produit de quoi fabriquer 4.353.867 hectolitres de vins, dont 4.238.949 hectolitres valant 84.641.000 francs furent exportés.

Cela nous donnerait encore, dit uniquement, ainsi