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donner à leur note hypothèque cette conclusion :


« De tous les renseignements généraux recueillis il semble néanmoins résulter que la charge assez lourde qui grevait la propriété immobilière en Algérie en 1887 ne s’est pas beaucoup améliorée depuis et qu’elle est toujours proportionnellement aussi forte. »


C’est donc proportionnellement à la valeur du gage que nous devons l’apprécier.

En 1887, la propriété bâtie représentait 800 millions. Elle était grevée de 300 millions d’hypothèques conventionnelles, plus du tiers de 3 à 400 millions de dettes chirographaires, soit 100 à 130 millions, et aussi du tiers de 105 millions d’hypothèques judiciaires, soit 35 millions.

C’était donc pour 800 millions de 435 à 465 millions d’hypothèques, admettons 450, les 550 autres millions du milliard d’hypothèques de 1887 portant sur la propriété non bâtie.

La valeur de la propriété bâtie a passé de 800 millions à 1.300 millions. Et le gouvernement général nous dit que la charge hypothécaire est « toujours proportionnellement aussi forte ». Cela, traduit en chiffres, donne 731.250.000 francs.

Appliquons la « proportion » du gouvernement général à la propriété non bâtie. C’était, on 1887, 550 millions d’hypothèques. Les 450 millions de la propriété bâtie étant devenus 731.250.000 fr., la même proportion donne pour 550 millions, le chiffre nouveau de 893 millions. Soit, alors, en tout, une dette hypothécaire d’environ 1.600 millions.

Maintenant observons que, soit pour la propriété bâtie, soit pour la propriété non bâtie il y a beaucoup de propriétaires étrangers à l’Algérie, soit particuliers, soit sociétés.