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lamentable des renseignements précis que le gouvernement général de l’Algérie peut mettre à la disposition de l’écrivain.

Avec des statistiques bien ordonnées et tenues à jour, rien n’aurait été plus facile que de répondre en quelques lignes à cette question. Des divisions nettes de l’élément européen ; ce qu’il possède, ce qu’il gagne. Et c’eût par quelques chiffres été dit.

Ce sera pour dans quelques années… si le service des statistiques a les ressources voulues pour persévérer dans le travail dont M. Jonnart lui a tracé les grandes lignes. Car l’ignorance où l’on se trouve des réalités précises de l’Algérie, on ne peut en faire grief, ni au gouverneur, ni au service de la statistique… actuels.

En attendant, malgré le peu de renseignements à notre disposition, nous arriverons tout de même à trouver suffisamment de faits probants pour caractériser « l’affaire » du point de vue des intérêts particuliers.


CHAPITRE X

Pour apprécier la richesse des particuliers, étudions l’assistance publique, les hypothèques, le mont-de-piété.


Il y a, en Algérie, 583.000 personnes dans la population européenne. Déduisez l’armée, les fonctionnaires de tout ordre, leurs familles comprises. C’est plus de 100.000 personnes. Déduisez le flottant étranger, c’est environ 50.000 autres personnes.

Restent 433.000 personnes représentant les intérêts particuliers de la colonisation.