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Enfin, après des renseignements techniques dont il faut lire tout le détail en son probant discours (Ch. des députés, 21 février 1904), cette conclusion qui justifie le mot que j’ai dit plus haut :


« L’industrie des chemins de fer en Algérie ne sera jamais une bonne affaire ; il est impossible qu’il en soit autrement. Actuellement, sans doute, l’exploitation ne sollicite pas suffisamment le trafic, c’est vrai, et notre ambition est désormais d’intéresser plus activement l’exploitation à l’accroissement du trafic ; mais sachez bien que le développement du trafic n’aura pas pour conséquence un développement parallèle du produit net, parce qu’il ne pourra être obtenu que par une mise en état de lignes coûteuses et par des abaissements de tarifs importants. »


Et si l’on fait des abaissements de tarifs ? Alors écoutez M. Laurent, le directeur de la comptabilité générale au ministère des finances :


« Il est évident que, si vous faites un abaissement de tarif en Algérie, vous ne pouvez pas retrouver à bref délai les recettes précédentes parce que l’Algérie n’a pas une puissance de développement et de trafic suffisante pour compenser immédiatement une diminution sensible des tarifs. »


Et je crois que voilà maintenant, malgré tout ce que ce chapitre a d’incomplet, bien entendue la question.

Dans un volume où j’étudierai les causes du mal, de l’insuccès algérien, et où je dirai comment il est possible de faire mieux, de faire bien, je donnerai sur ce particulier propos des chemins de fer tous les détails nécessaires.

Mais je crois utile de publier dès maintenant quelques extraits de documents officiels algériens qui à l’occasion des discussions relatives à la réforme des chemins de fer nous ont donné des indications