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riales de la Franco-Algérienne qui mourut de n’avoir pu les digérer.

Les compagnies à double effet, chemin de fer et colonisation, c’est comme les illustres soldats-colons du bon maréchal Bugeaud, lesquels avaient cessé d’être soldats et n’étaient pas encore devenus colons.

Le P.-L.-M. reçut une première fois 1.500.000 fr. en équivalence de l’avance de cette somme qui avait été faite à la Compagnie des chemins de fer algériens dont il prenait la suite.

Puis l’État lui donna 80 millions payables en 92 annuités de 1865 à 1956. Nous avons vu plus haut que, pour ce, de 1865 à 1900, l’État a déjà payé au P.-L.-M. 128 millions, qu’en 1900 l’annuité était encore de 3.661.032 francs,

Outre cette subvention l’État a garanti au P.-L.-M. l’intérêt à 5 pour 100 d’un capital de 80 millions. C’est à la méditation de tels chiffres que M. Bourrat condamne le système en vertu de quoi l’État paie très cher un crédit qu’il a créé, qu’il entretient lui-même par sa garantie.

Le même M. Bourrat a communiqué à la Chambre (février 1904) le tableau suivant sur les dépenses et les dettes des compagnies.