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« L’Assemblée que vous présidez est une marque éclatante de la confiance de la métropole envers l’Algérie.

« Par votre sagesse, par votre modération, par l’usage pondéré que vous ferez de vos attributions, vous prouverez que ce que vous espériez était légitime, et j’espère que vous ne ferez jamais regretter à la France de vous l’avoir accordé. Par le bon usage que vous en ferez, vous nous convaincrez que vous êtes dans la bonne voie.

« Vous avez parlé d’un passé irrémédiablement condamné ; vous avez sans doute fait allusion au système des rattachements. Je le crois et je désire comme vous que ce système soit condamné, mais il ne faudrait pas abuser des institutions nouvelles pour les faire regretter.

« Je suis certain que vous n’en abuserez pas, que vous n’en userez que pour la prospérité du pays et pour la grandeur de la République. »

Eh bien ! ils abusent et il serait grand temps qu’on leur rappelât que l’Algérie, c’est toujours la France, que le Parlement français a le droit d’en orienter la politique et qu’une loi française, quelle qu’elle soit, du moment que c’est une loi, ne saurait plus être soumise à l’approbation d’une assemblée quelconque, provinciale ou coloniale.


§ XII

La réalité du séparatisme algérien constatée,
niée, excusée, expliquée.


La preuve est faite.

Qu’on donne au séparatisme algérien le nom que l’on voudra, la réalité en est prouvée. Elle est.

M. Leroy-Beaulieu, qui l’a constatée, nous dit que c’est l’autonomie et qu’elle est ridicule.

« En vérité le mot autonomie invoqué par nos colons est trop ridicule quand les aspirants autonomes seraient, si on les