Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/346

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui, s’occupant de politique générale, empêchent la plupart du temps l’unité administrative de l’Algérie. » (Dél. financ., 1er vol., 2e partie, p. 338.)


Et le vœu de remplacer la gendarmerie par une police rurale… aux mains des maires ?

Et le vœu qui montre l’assemblée s’occupant des mesures militaires à prendre dans le Sud oranais ?

Et toute la discussion relative à la Banque de l’Algérie ?

Et ce M. Joly qui pose cette question de principe :


« Une loi métropolitaine, un arrêté ministériel ou un décret sont-ils de plein droit applicables à l’Algérie quand ils ont une répercussion budgétaire ? »


Et ce M. Jourdan qui répond :


« Il est impossible d’établir un budget si à un moment donné la métropole peut le bouleverser. »


Et ce M. Vinci qui corrige :


« Heureusement nous avons un Parlement très sage. »


Et ce M. Bouché qui insiste pour faire affirmer le principe…

Et ce M. Aymes qui veut savoir :


« Il faut que nous soyons certains qu’une loi ou un décret à répercussion budgétaire ne peuvent pas nous être appliqués contre notre gré. »


Si cela n’est pas du séparatisme, que faut-il donc… l’émeute comme sous M. Vuillermoz… que le drapeau national soit amené comme sous M. Régis ?…

D’ailleurs, je ne suis pas le seul à constater cela et malgré son optimisme de fonction, de commande, lorsque M. Loubet reçut eu Algérie la harangue de M. Bertrand, président des Délégations financières, il ne put s’empêcher de lui dire :