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tion des non-colons M. Vinci, lequel oubliant ses vœux au conseil général d’Oran, mis en cause dans les polémiques suscitées par M. Sénac, avait juré son loyalisme. Mais il ne suffit pas de jurer. Il faut prouver.

Ils ont « prouvé » dans leurs discussions sur la question des chemins de fer à la date du 14 mars 1904. C’est une question qui, solutionnée par la Chambre, soumise au Sénat, dépendait essentiellement de la souveraineté française.

M. Vinci dit : « Il faut arrêter une attitude dans cette question.

« Certes la souveraineté nationale a le droit de nous imposer ce qu’elle veut, mais encore… »

Le commissaire du gouvernement fait observer que les Délégations financières ne sont pas instituées pour réviser les votes de la Chambre des députés.


M. Vinci en est « extrêmement étonné. Nous sommes résolus à parler assez net et assez clair pour que la métropole sache si nous sommes heureux de la réforme qu’elle prépare ou si, jusqu’à un certain point, nous la déplorons…

« Ce n’est pas avec une joie complète que l’Algérie accueille le nouveau régime des chemins de fer. »


Certes M. Vinci a le droit de trouver insuffisant le cadeau de la métropole et il a le droit de le dire partout où il voudra. Mais il n’a pas le droit, délégué financier, d’ouvrir aux Délégations financière un débat sur un vote de la Chambre des députés. Cela est non seulement une naïve récrimination, mais c’est une manifestation séparatiste. C’est un fait de séparatisme.

Comme ce qu’a dit M. de Soliers :


« Nous nous étions imaginés précédemment que l’Algérie étant personne morale avait le droit de contracter avec la France.