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un rayon de soleil… notre homme n’en démordra plus, il sait de visu… Les impressions des journalistes « de suite » qui accompagnaient M. Loubet, et en instruisirent le peuple, ce fut quelque chose de semblable…


CHAPITRE II

Tous les gouvernements ont eu le souci de rechercher scientifiquement la notion de la richesse naturelle algérienne.


Si cela fait l’opinion commune des amateurs qui voyagent, vous pourrez objecter que ce n’est pourtant point sur des impressions de touristes fatigués par la traversée, trouvant toujours la terre bonne et belle, délicieux plancher sous leurs pieds, que les gens sérieux, les hommes supérieurs, dirigeants et gouvernants, ont basé leur jugement pour affirmer l’excellence naturelle de l’Algérie. Car c’est en vertu de cette affirmation devenue dogme que la France a jeté et continue de jeter or et sang (mettons pour ce deuxième terme : santés, bras) dans l’œuvre de la colonisation algérienne par la culture européenne, c’est-à-dire par la culture intensive.

Une telle affirmation qui a produit de tels résultats, si nous sommes une nation de gens raisonnables, ne peut donc être qu’une affirmation scientifique, en suite de vraies études.

Cette objection est juste.

Dès le début de la conquête on savait que ce qui rend la colonisation d’un pays rémunératrice, possible, c’est la qualité du sol, la nature du climat, et que cette qualité, cette nature, on ne doit pas en