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Cela était signé par M. René Garnier, un galant homme par ailleurs, qui a la conscience et l’absolue conviction d’être un excellent Français.

Les « procédés de la mère-patrie » ces procédés causes du séparatisme, c’est « la protection donnée à l’Arabe contre le colon ».

Cela est dit par les gens les plus raisonnables de l’Algérie.

Sur le même propos, on lisait dans les Nouvelles du 15 février 1903 :

« Ce qui nous inquiète le plus, ce n’est pas la crainte de nouveaux massacres de la part des Arabes, car, même dans le cas tout à fait improbable où l’administration faiblirait, nous saurions nous protéger nous-mêmes. Nous l’avons bien démontré en 1871 quand nous allions défendre l’Alma contre les égorgeurs de Palestro, au moment où ils envahissaient la plaine.

« Mais nous avons entendu, de la part de nos jeunes gens, qui, comme nous, ne sont pas quand même et toujours profondément attachés à la mère-patrie, ces paroles que déjà nous avons relevées lors des troubles antisémites : « Ce sera une raison de plus pour nous séparer de la France. »

« Nous n’attachons certes pas à ce propos plus d’importance qu’il n’en mérite.

« Nous le signalons cependant comme un symptôme grave de l’état d’âme des nouvelles générations, qui ne peuvent admettre des erreurs semblables à celle qui a été commise à Montpellier.

« Ce qui nous rassure, c’est que de l’excès du mal sortira certainement le remède. »

Il est inutile de relever la vantardise : « nous saurions nous protéger nous-mêmes » ; ce qui importe c’est la constatation de l’esprit séparatiste par un journal algérien qui nous traite de « rêveurs » lorsque nous faisons la même constatation.