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M. Casteran cite de lui cette phrase prononcée à Paris, au punch de la Ligue antisémite, 24 décembre :

« Devant l’hostilité gouvernementale nous sommes dans l’alternative ou de nous déclarer Français et alors de rester des esclaves soumis, ou de nous déclarer antijuifs et alors d’empêcher la tourbe juive de continuer ses ravages en Algérie. Je voulais me mettre à la tête de ce mouvement d’indépendance de l’Algérie. »

À la même époque on lisait dans le Précurseur, journal hebdomadaire rédigé par M. Dubuc, conseiller municipal nationaliste de Paris :

«  Nos confrères algériens s’étonnent de la façon saugrenue dont sont menées les affaires algériennes. Pour nous, il y a de la part de nos gouvernants plus que de l’incapacité, il y a trahison voulue, préméditée.

« À force de provocations et de mesures idiotes, les juifs, qui ne pardonneront jamais aux Algériens, veulent amener une crise séparatiste qui lancerait tout notre domaine de l’Afrique du Nord dans des aventures terribles. »

M. Drumont publiait aussi sa fameuse lettre au Président :

« Monsieur le Président, vous suivez, comme tous les Français, avec une douloureuse anxiété ce qui se passe à Cuba. Eh bien ! permettez-moi d’attirer votre attention sur ce point, les choses n’ont pas commencé par des insurrections, des fusillades. Cela a commencé par de braves gens comme nous qui sont venus s’adresser à ceux qui représentent l’autorité comme vous la représentez, et qui ont dit : « Prenez garde ! il y a de grands abus à Cuba ; il est encore temps de les guérir, mais il n’est que temps. » On a répondu à ces braves gens en augmentant la police et en envoyant des soldats. Vous voyez le résultat. »

En Algérie, c’était :

« Dans quelques années d’ici il n’y aura plus en Algérie ni Italiens, ni Espagnols, ni Maltais. Il y aura des Algériens. Et ce ne sera pas trop tôt. » (Télégramme, 7 avril 1898.)