government, le mot séparation fut prononcé. On discuta la séparation. M. Clément Duvernois écrivait dans son livre sur l’Algérie, en 1858 :
« Si l’Algérie est dotée d’institutions différentes des institutions françaises, si elle a en quelque sorte un gouvernement spécial, n’est-il pas à craindre qu’elle ne songe à se séparer de la France ? »
Il disait non, car il voulait déjà à cette époque une Algérie d’un algérianisme comprenant autant, sinon plus d’éléments étrangers que d’éléments français.
Dans une brochure sur les douanes de cette même année 1858, cet écrivain algérien disait :
« L’Algérie est un pays français, éminemment français. Quel que soit son développement, elle restera telle parce que tout l’y invitera, ses sympathies et son intérêt.
« Est-ce à dire que la colonie doive être exclusivement exploitée par des bras et des capitaux français ? Nullement. »
Pour que beaucoup de bras, beaucoup de capitaux étrangers avec beaucoup d’influence étrangère viennent en Algérie, cet Algérien ajoute :
« N’est-il pas utile de faire de l’Algérie une terre de libre échange ? N’est-ce pas un excellent moyen de ménager une transition à l’industrie française que de lui enlever un monopole dont elle a trop abusé ? Évidemment oui.
Vous avez retenu ce qui invite l’Algérie à rester française, des « sympathies, l’intérêt ».
La direction politique de l’élément civil en Algérie appartenait à des gens qui n’aimaient point l’empereur. Et trop souvent, ils confondirent ces deux réalités distinctes : l’Empereur, la France.
Le sentiment particulariste que l’Afrique du Nord toujours a développé dans l’esprit de ses colons, la tendance au séparatisme qui est fatale chez les colons